Nazaire Dugas Redux
Localisation : Péninsule acadienne, NB
Années : 2020 - en cours
Équipe : Nordais Collectif
Photographie : Collections privées, Archives NB
L’appel de dossier pour les résidences de recherche-création à l’automne 2024 est actuellement en cours : Consultez-le ici.
Date limite : 31 mars 2024 à 23h59
Infos : collaboration@nordais.com
Nazaire Dugas (1864-1942) est le premier architecte acadien à vivre de sa profession. Il crée des plans pour de grands bâtiments de la région, ainsi que pour de nombreuses résidences privées et entreprises. Son savoir‑faire conceptuel, technique et pratique a exercé une grande influence sur le développement de toute la Péninsule acadienne. Malgré cet exploit, son œuvre reste méconnue et son patrimoine bâti risque l’abandon ou la démolition.
« Nazaire Dugas redux » est un projet de recherche et de recensement ambitieux des bâtiments de Dugas, grâce au soutien financier du Prix John Bragg. Il prévoit la création d’un programme de résidences artistiques et une exposition collective pour valoriser l’oeuvre et les archives de ce personnage unique.
« Nazaire Dugas redux » est un projet de recherche et de recensement ambitieux des bâtiments de Dugas, grâce au soutien financier du Prix John Bragg. Il prévoit la création d’un programme de résidences artistiques et une exposition collective pour valoriser l’oeuvre et les archives de ce personnage unique.
Né à Caraquet le 26 juillet 1864, Nazaire Dugas fut un des pionniers de l’architecture au Nouveau-Brunswick. Migrant à Montréal au début des années 1880 pour rejoindre deux de ses soeurs religieuses, il y apprit la menuiserie à la manufacture d’un oncle de sa première femme, la menuiserie ‘’Itzweire et Sarrazin’’. Nazaire demeura dans la métropole une vingtaine d’années au cours desquelles il étudia aussi l’architecture sous la direction de F. Bourgeault. Durant cette période il dirigea de nombreuses constructions dans la région de Montréal et eu l’opportunité de travailler avec de grands architectes de l’époque, dont Joseph-Honoré MacDuff (1868-1918) et Louis-Roch Montbriand (1860-1823).
En 1896, bien qu’il demeure toujours à Montréal, il conçoit déjà des maisons dans la Péninsule acadienne et il s’associe à son frère Henri pour acheter un moulin à scie et à bardeau à Caraquet. Les frères y ajoutèrent une minoterie, une ébénisterie, ainsi qu’une manufacture de portes, fenêtres et moulures pour créer la manufacture H. & N. Dugas, qui sera malheureusement la proie des flammes à l’été 1946.
En 1902, Nazaire retourne à Caraquet, avec sa femme Rose Moreau et leurs deux enfants. Le couple aura en tout six enfants (Philibert, Oscar, Yvon, Édouard, Albert, Adrienne) avant que la tuberculose n’emporte Rose en 1910. Trois ans plus tard, Nazaire épouse Rose Haché en deuxième noce avec qui il aura une fille, Julienne.
Il demeurera à Caraquet pour le reste de sa vie où il sera un véritable maître d’oeuvre de la construction des communautés de la région. En plus d’oeuvrer comme architecte, il fournissait matériaux et savoir-faire pratique par le biais de la manufacture H. & N. Dugas dans laquelle, paraît-il, il allait aussi travailler de ses mains.
En 1896, bien qu’il demeure toujours à Montréal, il conçoit déjà des maisons dans la Péninsule acadienne et il s’associe à son frère Henri pour acheter un moulin à scie et à bardeau à Caraquet. Les frères y ajoutèrent une minoterie, une ébénisterie, ainsi qu’une manufacture de portes, fenêtres et moulures pour créer la manufacture H. & N. Dugas, qui sera malheureusement la proie des flammes à l’été 1946.
En 1902, Nazaire retourne à Caraquet, avec sa femme Rose Moreau et leurs deux enfants. Le couple aura en tout six enfants (Philibert, Oscar, Yvon, Édouard, Albert, Adrienne) avant que la tuberculose n’emporte Rose en 1910. Trois ans plus tard, Nazaire épouse Rose Haché en deuxième noce avec qui il aura une fille, Julienne.
Il demeurera à Caraquet pour le reste de sa vie où il sera un véritable maître d’oeuvre de la construction des communautés de la région. En plus d’oeuvrer comme architecte, il fournissait matériaux et savoir-faire pratique par le biais de la manufacture H. & N. Dugas dans laquelle, paraît-il, il allait aussi travailler de ses mains.
Homme organisé et méticuleux, il tient un registre quasi quotidien de ce qui se passe dans sa communauté (naissance, visites, événement météorologique, etc.). Il s’implique en politique et entretien un excellent lien avec le clergé local. Il fera d’ailleurs partie d’un pèlerinage à Rome en 1925, où il aura une audience avec le pape Pie XI. Arborant sa moustache caractéristique, il est aussi un personnage reconnu pour ses talents de conteurs.
L’oeuvre de Nazaire Dugas est capitale pour le patrimoine architectural de plusieurs communautés du nord-est du Nouveau-Brunswick où il a conçu des bâtiments centraux de l’identité collective tel que des églises, collèges, couvents, écoles, commerces et hôtels. Ses oeuvres majeures ont surtout été réalisées durant le première décennie du XXe siècle. On pense ici, entre autres, à l’église de Bas-Caraquet (1904), aux agrandissements du Collège de Caraquet (1903 et 1907) et au couvent des Soeurs de la Congrégation Notre-Dame (1905). Architecte versatile, il a aussi fait les plans et devis de plusieurs presbytères, salles paroissiales, résidences privés ainsi que conçu du mobilier et divers objets tels que traineau, baril et équipement technique.
Décédé en 1942, ses créations ont continué d’être au centre de la vie communautaire locale en hébergeant une grande variété d’usage tel que magasin général, gîte, hôtel, lieu de culte et d’enseignement, centrale téléphonique, économusée, café boulangerie, maison d’artistes, etc.
Toutefois, seule une dizaine de ses bâtiments connus existent toujours actuellement. La dernière de ses oeuvres disparue est l’église de Bas-Caraquet qui a été la proie des flammes en 2018. Un projet de recherche-création de Nordais Collectif est présentement en cours pour valoriser l’oeuvre et les archives de ce personnage unique.
L’oeuvre de Nazaire Dugas est capitale pour le patrimoine architectural de plusieurs communautés du nord-est du Nouveau-Brunswick où il a conçu des bâtiments centraux de l’identité collective tel que des églises, collèges, couvents, écoles, commerces et hôtels. Ses oeuvres majeures ont surtout été réalisées durant le première décennie du XXe siècle. On pense ici, entre autres, à l’église de Bas-Caraquet (1904), aux agrandissements du Collège de Caraquet (1903 et 1907) et au couvent des Soeurs de la Congrégation Notre-Dame (1905). Architecte versatile, il a aussi fait les plans et devis de plusieurs presbytères, salles paroissiales, résidences privés ainsi que conçu du mobilier et divers objets tels que traineau, baril et équipement technique.
Décédé en 1942, ses créations ont continué d’être au centre de la vie communautaire locale en hébergeant une grande variété d’usage tel que magasin général, gîte, hôtel, lieu de culte et d’enseignement, centrale téléphonique, économusée, café boulangerie, maison d’artistes, etc.
Toutefois, seule une dizaine de ses bâtiments connus existent toujours actuellement. La dernière de ses oeuvres disparue est l’église de Bas-Caraquet qui a été la proie des flammes en 2018. Un projet de recherche-création de Nordais Collectif est présentement en cours pour valoriser l’oeuvre et les archives de ce personnage unique.
Développé par Nordais Collectif, le projet NAZAIRE DUGAS REDUX bénéficie du soutien financier du Prix John Bragg. Ce prix est administré par la Société Histoire Canada et décerné grâce à la généreuse contribution de la John and Judy Bragg Family Foundation et de la River Philip Foundation.